Les apprentis sont satisfaits

Les apprentis sont satisfaits

Les métiers de la restauration n’ont pas toujours bonne presse et nombreux sont ceux qui les brocardent entre amis ou sur les réseaux sociaux, ternissant ainsi l’image de la branche. Seule la profession de cuisinier semble tirer son épingle du jeu, elle qui bénéficie de la popularité des concours culinaires télévisés et de l’aura des grands chefs. En dépit de ce contexte, la majorité des apprentis des secteurs de l’hôtellerie-restauration et de la boulangerie-pâtisserie-confiserie ont une image positive de la branche dans laquelle ils ont entrepris leur formation initiale. La plupart d’entre eux sont aussi satisfaits de la qualité de l’enseignement, du climat de travail et de la qualification de leur maître d’apprentissage.

Tels sont les principaux enseignements du baromètre des apprentis, un sondage annuel lancé en 2004 par Hotel & Gastro Union, et auquel ont participé cette année plus de 4000 apprentis – soit la moitié de tous les jeunes en formation. Une contradiction apparaît toutefois à l’issue de cette enquête représentative: bien qu’ils soient contents de leur formation et qu’ils aient une bonne image de la branche, la moitié seulement des personnes interrogées dit vouloir probablement ou assurément continuer à y travailler. Selon plusieurs experts, les raisons qui les poussent à partir sont principalement liées à la question du salaire et des conditions de travail. Une réalité fâcheuse pour l’hôtellerie-restauration qui perd chaque année ses meilleurs éléments au profit d’autres secteurs de l’économie, et dont le retour sur investissement à l’issue de la formation de base est souvent nul. Que faire dès lors pour convaincre la relève de poursuivre son parcours professionnel dans les métiers qu’elle a appris? Les experts livrent leur opinion.