Comment Arles transforme son offre culturelle et touristique

Alors que les Rencontres de la photographie célèbrent cette année leur 50e édition, la capitale camarguaise parachève la transformation de son offre hôtelière.

Ville au patrimoine romain de première importance, Arles s’apprête à inaugurer la tour de Frank Gehry. (Luma/Hervé Hôte)

Dans l’article que Le Temps avait consacré en 2017 au renouveau d’Arles, l’ancienne cité romaine avait été été élevée au rang de  «vingt-septième canton suisse». Une suprise? Pas pour les amoureux de la Camargue, à qui l’ornithologue et milliardaire helvétique Luc Hoffmann (1923-2016) a consacré sa vie, et où ses enfants sont nés. Ni pour les habitués de son emblématique capitale, que Maja Hoffmann et sa sœur Vera Michalski ont contribué à remodeler en profondeur. Un renouveau qui est notamment passé par la création en 2013 par Maja Hoffmann de Luma Arles, qui s’inscrit dans le prolongement des actions initiées en 2004 par la Fondation Luma. Son cœur de cible: le soutien à la création artistique contemporaine, qui bénéficie aujourd’hui par le biais du Parc des Ateliers réhabilité pour un montant de 150 millions d’euros d’un écrin sublime au milieu duquel trône une tour de 56 mètres dessinée par Frank Gehry, concepteur du musée Guggenheim de Bilbao. Si l’inauguration officielle du site décrit comme «un centre d’art contemporain expérimental» n’est prévu qu’au printemps 2020, la tour Gehry est déjà sortie de terre. Sa silhouette évoque à la fois les arènes voisines et le massif des Alpilles, et Midi Libre la décrit déjà comme le «phare d’Arles» surgissant au milieu de la plate Camargue.

Une offre hôtelière entièrement remaniée 

Parallèlement à l’organisation du 1er juillet au 22 septembre de la 50e édition des Rencontres de la photographie, manifestation dirigée depuis 2015 par l’ancien Lausannois d’adoption Sam Stourdzé, sous l’impulsion duquel Présence Suisse exploite depuis quatre ans le bar Nonante-Neuf au cœur du festival, Arles proposera cet été une offre hôtelière remaniée. Principale nouveauté: la réouverture de L’Arlatan, hôtel entièrement rénové dont la décoration porte l’empreinte de l’artiste Jorge Pardo, et qui rejoint Les Maisons d’Arles, volet hôtelier et culinaire de la Fondation Luma et Luma Arles. Cette collection comprend Le Cloître (hôtel de charme près du Théâtre antique) et, depuis cette année, le mythique Nord-Pinus, ainsi que les tables de La Chassagnette (1 étoile Michelin), L’Epicerie («guinguette» avec tapas) et du Réfectoire (cantine au Parc des Ateliers).  

(Patrick Claudet)