Les employés sont satisfaits de leur employeur mais inquiets pour l’avenir

Hotel & Gastro Union a réalisé un sondage auprès de ses membres pour connaître leurs préoccupations. Près de 2000 ont répondu.

La plupart des professionnels de l’hôtellerie-restauration sont directement impactés par la crise du coronavirus. (DR)

L’un des enseignements de ce sondage réalisé avant la décision du Conseil fédéral de fermer les établissements de restauration jusqu’au 28 février est qu’une large majorité des personnes interrogées (80 %) déclarent avoir été bien ou très bien prises en charge par leur employeur dans le contexte de la pandémie actuelle. Un pourcentage important (70 %) relève toutefois que la crise du coronavirus pèse moyennement ou beaucoup sur leur moral, tandis que 40 % des sondés disent leur crainte d’être licenciés. Pas étonnant dès lors que plus de la moitié des personnes interrogées envisageaient avec une certaine appréhension la prolongation (depuis confirmée) de la fermeture des restaurants, tandis qu’Urs Masshardt, secrétaire général de Hotel & Gastro Union, plaidait en faveur de mesures fortes. A savoir le versement à 100 % du salaire des collaborateurs via le mécanisme du chômage partiel pour tous les salaires jusqu’à 5000 francs, et le soutien des entreprises sous la forme de compensations financières ou du remboursement des cotisations sociales, à condition que les employeurs n’aient pas licencié les salariés mais eu recours au chômage partiel (voir HGH n° 01/2021).

Inquiétude à brève ou moyenne échéance

«Autant de mesures qui éviteront de nouveaux licenciements, sachant que le nombre de demandeurs d’emploi a presque doublé en 2020 dans l’hôtellerie-restauration, si l’on se fie aux chiffres de l’Office fédéral de la statistique», relevait alors Urs Masshardt. Et si la décision récente du Conseil fédéral d’accorder une indemnisation étendue aux bas revenus est certes une bonne nouvelle («les travailleurs qui, en équivalent plein temps et pour une perte de travail totale, obtiennent un revenu jusqu’à 3470 francs reçoivent une indemnisation de 100 %», dixit le CF), la mesure reste insuffisante quand on sait qu’une personne interrogée sur cinq dit s’inquiéter de la manière dont elle pourra payer ses factures à brève ou moyenne échéance.

(mgs/pcl)


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