«Une histoire de cuisine…» et surtout l’occasion de célébrer la gastronomie

Réservé exclusivement aux amateurs et organisé par Stéphane Décotterd, le concours s’est tenu à Corseaux (VD) selon le modus operandi étrenné l’an dernier.

  • Agneau du pays fumé au sapin: le plat du gagnant de cette année, Quentin Bochud. (DR)
  • Quentin Bochud, ingénieur en chimie, a remporté l’édition 2020 du concours de Stéphane Décotterd.

Quand il a lancé en avril dernier son appel à candidatures, Stéphane Décotterd n’était pas certain de pouvoir organiser, le 22 juin, la finale de son concours pour cuisiniers en herbe au Lab, à Corseaux. «Beaucoup d’incertitudes planaient effectivement à ce moment-là, raison pour laquelle nous avions décidé de réduire de huit à six le nombre de finalistes», lance le chef du Pont de Brent. Sur la base des dossiers reçus pendant la période du semi-confinement, le récipiendaire du Mérite culinaire suisse a établi son sélection avec son équipe, puis réuni autour de lui un jury prestigieux constitué de Damien Germanier, Etienne Krebs, Gérard Rabaey, Knut Schwander, Didier Sidot et Daniel Hüni, gagnant de l’édition 2019. Le jour J, les six finalistes – Quentin Bochud, Cindy Demeaux, Colin Gervaix, Dao Nguyen, Nicolas Ombredane et Yannick Rossy – étaient en place à leur poste de travail dans une atmosphère plus calme que l’an dernier, l’accès ayant été interdit au public, pandémie de coronavirus oblige. Ils ont eu 3h30 pour décliner le thème – carré et épaule d’agneau du pays – en utilisant les produits du panier qui leur était imposé.

Maîtrise technique et bel état d’esprit

Au final, c’est Quentin Bochud, ingénieur en chimie, qui s’est imposé avec sa recette de l’agneau fumé au sapin, devançant Cindy Favrod et Yannick Rossy. «Le gagnant avait déjà concouru au Championnat romand des cuisiniers amateurs et il participe actuellement à Objectif Top Chef, ce qui explique la grande maîtrise de son travail. Et pour la petite histoire, c’est Cindy Favrod, classée deuxième, qui l’a convaincu de participer au concours», relève Stéphane Décotterd. Outre la performance des finalistes, le chef vaudois salue l’état d’esprit dans lequel s’est déroulée l’épreuve. «Avec leur enthousiasme, les participants ont célébré la gastronomie, ce qui est important eu égard au contexte actuel.»

(Patrick Claudet)