Le concours La Cuisine des Jeunes offre une plateforme exceptionnelle. Yanis Joss a bien l’intention de continuer d’en profiter pour valoriser son savoir-faire.
Yanis Joss, l’an dernier, vous avez terminé à la troisième place. Qu’avez-vous retiré de votre première participation?
J’ai découvert en moi des facettes totalement nouvelles. Ce défi m’a poussé à me remettre en question et à repenser ma manière d’aborder les choses. Il fallait pourtant toujours rester convaincu et faire confiance à ses propres capacités. La perspective de vivre une nouvelle fois cette expérience m’a beaucoup motivé. Grâce à l’ambiance conviviale qui caractérise le concours, on passe vraiment un super moment!
Qu’allez-vous faire différemment cette année?
Je n’étais pas totalement satisfait de ma troisième place. Dès les jours qui ont suivi la dernière édition de La Cuisine des Jeunes, j’ai su que je voulais retenter l’expérience. J’ai essayé de poser les bases les plus solides possibles dans l’élaboration de mes plats, avec l’idée d’améliorer encore mon classement.
La concurrence est à nouveau très forte.
Je le sais bien. Elle n’a rien perdu en intensité. Et je suis conscient que tout repose sur moi pour donner le meilleur lors de la finale. J’espère aussi mieux gérer mon stress cette fois-ci. Les petites erreurs de l’an dernier, je veux à tout prix les éviter cette année.
Comment faut-il interpréter le titre de votre plat, qui pourrait être traduit par «Coup de bol – bien épicé»?
Il dévoile en réalité une bonne partie de ma création. J’adore les épices. Elles rendent un plat vivant, lui donnent du caractère, révèlent certains arômes et offrent une infinité de combinaisons. C’est exactement ce que je veux montrer au jury. J’étais en vacances à l’île Maurice pendant la préparation: un vrai paradis des épices.
Qui vous a soutenu durant la création de vos plats?
J’ai souvent des idées bien arrêtées. Il faut d’abord que je teste les choses par moi-même pour être convaincu. Les échanges avec ma compagne – qui est aussi cuisinière – ont été d’une grande d’aide, en ce sens qu’ils ont permis d’affiner ma vision. En discutant librement, les concepts de base prennent parfois une tournure complètement folle, inattendue, puis je fais machine arrière et je reviens à l’essentiel: le goût.
Pourquoi privilégiez-vous la viande suisse?
Je suis convaincu par sa très grande qualité. Elle n’existerait pas sans l’engagement total et le respect du travail de chacun, de la ferme à l’assiette.
C’est la deuxième fois que Yanis Joss tentera de décrocher le titre. (dr)
Vos plats regorgent de détails. Or vous n’aurez à votre disposition que 2,5 heures pour les préparer. Comment allez-vous gérer ce temps?
Il n’y a qu’une seule vitesse, il faut aller à fond. Même si mon plat semble complexe et raffiné, je me suis cette année concentré avant tout sur le goût. En 2,5 heures, on peut préparer de nombreux éléments. Si tout est prêt exactement comme il faut, on avance extrêmement vite. En vue de cette nouvelle édition, j’ai volontairement réduit le nombre de composants pour pouvoir soigner chaque détail. Et je sais qu’avec une préparation optimale et une mise en place parfaite, je peux répartir mon temps avec précision et dresser mes éléments comme prévu.
La finale de La Cuisine des Jeunes se tient lundi. Comment vous êtes-vous préparé tout au long de ces dernières semaines?
Jusqu’à fin mars, il s’agissait de perfectionner chaque composant et de répéter. Durant tout le mois d’avril, j’ai effectué mon service civil. Chaque minute libre a été consacrée aux essais. Maintenant, dans la semaine précédant la finale, je suis en congé: je termine les derniers préparatifs, je prends un peu de repos, et je compte livrer une performance impeccable le 5 mai.
(gab/pcl)
Yanis Joss travaille chez Roh & Nobel à Rüfenacht (BE). Alors qu’il était encore ap-prenti, il a remporté le Hug Creative Tartelettes Contest et atteint la finale du Marmite Youngster en pâtisserie. A la maison aussi, il cuisine souvent, seul ou alors en duo avec sa compagne, qui est elle aussi cuisinière.