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Karina Fruman, déjà tournée vers l’Europe

Après sa victoire au Bocuse d’Or Suisse, Karina Fruman savoure et pense déjà aux prochaines échéances.

  • Karina Fruman sera la première Suissesse à disputer la finale européenne. (Photos Rolf Neeser)
  • Filet de turbot, farce de turbot au homard et herbes, glaçure au citron et sauce mousseuse: le mets de poisson sur assiette de la gagnante.

On l’avait quittée à Vitznau (LU), tout juste couronnée lors de la sélection suisse du Bocuse d’Or, le 16 juin dernier. Une poignée de jours plus tard, Karina Fruman est de retour chez elle, un brin reposée mais déjà projetée vers la suite. «Je suis encore un peu dans la bulle du Bocuse d’Or. Mais mes pensées sont déjà tournées vers l’organisation et les premières idées de plats», confie-t-elle.

La jeune cheffe soleuroise de 25 ans a marqué les esprits en devenant la première femme à représenter la Suisse au Bocuse d’Or Europe. Un objectif longtemps mûri, qu’elle a atteint grâce à un travail méticuleux et des créations saluées pour leur précision et leur respect du thème. Franck Giovannini, président de l’Académie suisse du Bocuse d’Or, a résumé d’une formule simple: «Elle a livré une prestation très solide.»

Depuis, les messages de félicitations affluent. «Ce sont surtout ceux des personnes qui me suivent depuis mes débuts, depuis ma formation, qui m’ont le plus touchée», dit-elle. «Elles savent d’où je viens, ce que j’ai dû surmonter. Et elles continuent de faire partie de ce chemin.» Un chemin désormais partagé, aussi, avec son compagnon Simon Grimbichler, l’autre finaliste de cette sélection suisse. Leur duel en cuisine a laissé place à une nouvelle étape dans leur parcours commun. «Ils regardent déjà plus loin et l’équipe qu’ils forment a un fort potentiel», analyse Jean-Michel Martin, responsable du concours. Ensemble, ils se préparent à relever les défis des mois à venir, avec l’appui de l’Académie et d’un encadrement qui se met progressivement en place.

L’enjeu est de taille: la finale européenne est souvent plus rude que la mondiale, comme le rappelle Franck Giovannini. Il faudra donc miser sur la précision, le visuel et la technique. Autant d’aspects que Karina prend déjà très au sérieux. «Je pense à de nouvelles garnitures, à de nouvelles idées de légumes, car je sais que les détails feront la différence.»


«Je suis encore un peu dans ma bulle, mais je pense déjà à la suite»

Karina Fruman, gagnante du Bocuse d'Or Suisse 2025


Le concours est terminé, mais pas la discipline. Même si elle savoure ces premiers jours de retour à la maison, notamment à la faveur de balades avec ses chiens, Karina Fruman sait que l’été sera studieux. Deux semaines de vacances sont prévues en août, mais ses priorités sont ailleurs: «Je me réjouis presque de reprendre le travail. Cette routine m’aide à structurer mes pensées.» Pour Reto Walther, membre du jury de dégustation, cette édition 2025 symbolise aussi la relève en mouvement: «Je suis fier de ces deux jeunes et de ce qu’ils ont accompli. Ils faisaient tous les deux partie de la Kochnati junior et, aujourd’hui, ils sont des chefs expérimentés. Cela montre bien le niveau de notre relève.»

(Patrick Claudet)


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bocusedorsuisse.ch