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Swiss Culinary Cup: le triomphe des femmes

Lors de la finale 2018 du concours organisé par la Société suisse des cuisiniers, Bettina Jenzer s’est imposée devant Sandra Aebi. Le finaliste romand tire malgré tout un bilan positif de sa participation.

Les six finalistes: de g. à dr., Ernest Bardhoku, Tobias Jaberg, Dominique Schrotter (troisième), Bettina Jenzer (gagnante), Sandra Aebi (deuxième) et Jürgen Sempach. (Christoph Läser)

Dans l’univers des concours, la victoire d’une cuisinière ou cheffe de cuisine n’est de loin pas la norme, à l’exception toutefois des compétitions réservées aux apprenti(e)s où les professionnelles trustent souvent les premières places, à l’instar de Sourya Rochat et Delphine Rossetti lors de la dernière édition du Poivrier d’Argent. D’où l’heureuse surprise du palmarès de l’édition 2018 de la Swiss Culinary Cup, qui, en plus de se conclure sur un doublé féminin, présente une autre particularité inédite. C’est en effet la première fois que deux personnes de la même entreprise, en l’occurrence la Fondation pour personnes âges de Münsingen (BE), se retrouvent en finale. Une domination largement méritée, de l’avis de chef du jury, Werner Schuhmacher, et de Thomas Bissegger, le vainqueur de l’an dernier qui s’est dit très impressionné par la prestation de la gagnante. A l’issue de la cérémonie de remise des prix, cette dernière s’est montrée quant à elle d’une humilité confondante, vantant les plats de ses concurrents, et reconnaissant qu’elle était loin de se douter d’avoir réalisé une performance sans faute.   

Sa victoire? Elle la dédie à son chef de cuisine, Yanick Mumenthaler, qui, dit-elle, les a accompagnées avec beaucoup de générosité, sa collègue Sandra Aebi et elle, lors de toute la préparation au concours. «Ses conseils en matière de mise en place ont été vraiment très utiles. C’est ce qui m’a permis d’aborder la finale dans une relative sérénité», explique Bettina Jenzer, qui a remporté la coquette somme de 4000 francs.

Entente cordiale entre finalistes 

Quid d’Ernest Bardhoku, le finaliste romand? Il se dit ravi de sa participation au concours en dépit de sa quatrième place. «Malgré le stress et l’agitation inhérents à tout concours, j’ai apprécié chaque instant de cette finale, d’autant que l’entente était cordiale entre tous les participants», explique celui qui est chef de partie à l’hôtel-restaurant Au Sauvage à Fribourg. 

Loin d’être découragé, il n’a qu’une envie: rempiler l’an prochain! Cette fois avec l’enseignement qu’il a tiré de sa première participation à la Swiss Culinary Cup, et qui porte avant tout sur l’organisation de son travail: «Il faudra que j’améliore ma préparation, mais le défi est passionnant.» Le jeune cuisinier de  22 ans n’a toutefois pas à rougir de sa performance. Sa spécialité suisse d’inspiration personnelle baptisée «L’élégance du bœuf du Simmental» a séduit par son caractère épuré et son savant mélange d’ingrédients – bœuf du Simmental poêlé avec pomme de terre rectangle et sa crème pâtissière au safran, pesto de basilic, sabayon salé et tuile de Sbrinz, et fond brun au vin rouge. De son côté, son plat principal ovo-lactovégétarien – «Etoile d’oignons et son jardin de légumes» – comprenait des légumes farcis et oignons rouges confits avec mayonnaise au lait, éponge de persil, morilles farcies, et sorbet à la tomat et son crumble de fromage.

(Patrick Claudet)