Comment vont les apprentis de l’hôtellerie-restauration et de la boulangerie-pâtisserie? La réponse à cette question et à bien d’autres avec le baromètre des apprentis de Hotel & Gastro Union.
La majorité des apprentis se disent satisfaits de leur entreprise formatrice et attestent à leurs responsables de formation de solides compétences, tant professionnelles que sociales. Ils jugent en outre leurs formateurs disponibles et accessibles. C’est peutêtre l’une des raisons pour lesquelles davantage d’apprentis souhaitent désormais rester dans leur métier une fois la formation achevée. Avec 61 %, cette proportion est supérieure de quatre points à celle de l’an dernier.
Observation particulièrement réjouissante: parmi les apprentis en troisième année, 71 % envisagent de rester dans la branche. Par profession, ce sont surtout les apprentis en hôtellerie-intendance (73 %) qui affichent la plus forte fidélité, suivis des cuisiniers (64 %). A l’inverse, les moins enclins à poursuivre dans leur domaine sont les apprentis du service: seule la moitié souhaite y demeurer. Si l’on observe dans quels types d’établissements travaillent ceux qui restent dans la branche, la restauration collective arrive en tête avec 64 %, tandis que la restauration de système ne séduit que 36 %.
A la question de savoir ce qu’ils envisagent après leur formation initiale, 52 % des apprentis en boulangerie-confiserie répondent qu’ils comptent rester dans leur entreprise formatrice. Du côté des cuisiniers, ils ne sont que 26 %. En revanche, 48 % des apprentis cuisiniers – tout comme 48 % des apprentis du service-restauration – souhaitent entreprendre une formation complémentaire ou se spécialiser. Dans le domaine hôtel, administration et management, cette proportion atteint même 74 %.
Les motifs qui incitent les apprentis à rester dans leur profession varient. En cuisine (44 %) et en boulangerie-confiserie (58 %), c’est surtout la créativité et la possibilité d’exprimer ses propres idées qui séduisent. Dans le service-restauration (52 %), c’est la profession dans son ensemble qui plaît. Quant à l’hôtellerie-intendance (56 %) et à l’hôtel-administration-management (64 %), c’est la variété du travail qui fait la différence. Autre élément très positif: 76 % des apprentis recommanderaient leur entreprise formatrice, et le taux de recommandation de leur formation de base atteint même 84 %.
Moins réjouissante est l’évolution des heures supplémentaires. Faute de personnel dans leurs établissements, encore plus d’apprentis que l’an passé ont dû prolonger leur temps de travail: trois sur quatre en tout. Chaque semaine, 43 % ont effectué des heures supplémentaires. Les plus touchés sont les apprentis du service-restauration, et les moins concernés ceux de l’hôtellerie-intendance.
En collaboration avec l’organisation Akzent, un centre lucernois spécialisé dans la prévention et la thérapie des addictions, les apprentis ont pour la première fois été interrogés sur leur usage des réseaux sociaux, leur pratique du jeu vidéo et leur consommation de substances.
Près de la moitié joue plus d’une heure par jour, tandis que 54 % passent chaque jour plus de trois heures sur leur smartphone. Parmi les 47 % qui se disent souvent fatigués, seuls 2 % des filles et 10 % des garçons attribuent ce manque de sommeil à un excès de jeux vidéo ou de téléphone. Côté substances, l’alcool, les boissons énergétiques et la nicotine restent les plus consommés.
(rif/pcl)
Depuis 2004, Hotel & Gastro Union mesure régulièrement le degré de satisfaction des apprentis de l’hôtellerie, de la restauration et de la boulangerie vis-à-vis de leur formation. Cette année, 759 apprentis ont pris part à l’enquête, dont l’analyse a été réalisée par l’institut Ipsos à Root (LU). L’étude est considérée comme représentative.