L’enseigne fondée en 2010 à Genève par Luigi Guarnaccia et Enrico Coppola inaugure demain son sixième restaurant à Fribourg. Une étape symbolique pour Luigia qui veut encore étoffer son réseau.
C’est à la rue de Lausanne 91 que les amateurs fribourgeois de cuisine italienne pourront se rendre dès demain. Luigia y inaugure son sixième point de vente avec à la carte les produits italiens concoctés selon les recettes traditionnelles qui ont fait le succès de l’enseigne depuis l’ouverture du premier restaurant en 2010 à Genève. Pour Luigi Guarnaccia, président de Capomondo qui gère l’exploitation de plusieurs marques dont Luigia et Capocaccia, un concept de bar-restaurant implanté à Genève, cette nouvelle ouverture revêt une importance particulière: «C’est la première fois en Suisse que nous quittons l’arc lémanique et nous sommes particulièrement heureux de nous installer à Fribourg, où notre offre s’articulera, comme partout ailleurs, autour de produits de qualité et d’un service à l’italienne qui contribue largement au succès de l’enseigne.»
L’événement est symbolique dans la mesure où il annonce d’autres étapes importantes dans le développement de Luigia. D’ici à la fin de l’année, l’enseigne ouvrira son septième établissement à Sion (VS), le sixième en Suisse, tout en prévoyant de s’implanter à terme à Neuchâtel sur un site industriel qui sera prochainement réaffecté. La suite? Luigia l’imagine outre-Sarine, où le potentiel de croissance est important eu égard à l’intérêt de la clientèle alémanique pour la cuisine italienne. «Depuis quelque temps, je me suis d’ailleurs installé à Zurich pour mieux prospecter le marché. Nous sommes en train de chercher un local pour notre premier restaurant en Suisse alémanique», confie Luigi Guarnaccia, dont l’objectif est de compter à terme 10 restaurants sur l’ensemble du territoire helvétique.
Si l’ambition est désormais nationale, l’ancrage, lui, reste romand. C’est ainsi à Genève que l’entrepreneur et ses associés aimeraient inaugurer en 2019 l’Ecole Luigia. «Elle devrait être située à Meyrin-Satigny dans un complexe bâti de toutes pièces selon les normes écologiques les plus strictes. Nous espérons même pouvoir collaborer avec le CERN pour extraire la chaleur du four à pizza afin de chauffer l’ensemble de la structure. Par ailleurs, nous disposerons d’un potager dont la terre sera enrichie par notre propre compost, notamment le marc de café qui convient parfaitement à la culture de certains champignons.» Au-delà de ses vertus écologiques, le projet contribuera à la formation des collaborateurs aussi bien en cuisine qu’en salle, la qualité du service étant l’un des piliers de l’enseigne avec celle des produits et l’authenticité des recettes.
L’Ecole Luigia permettra non seulement de former les employés helvétiques, mais aussi ceux travaillant à l’étranger. Car, parallèlement au développement de son réseau suisse, Luigia a inauguré en décembre dernier à Dubaï son premier restaurant hors de son marché historique. Une première intervenue après plusieurs mois de prospection au côté d’un partenaire local, et qui ouvre la voie à un essor international de la marque.
La prochaine étape de cette ambitieuse stratégie est l’ouverture d’un établissement aux Etats-Unis dans une ville qui reste encore à déterminer, mais qui ne sera pas choisie au hasard puisque l’entreprise genevoise s’appuiera sur l’étude de marché qu’elle réalise actuellement avec ses partenaires financiers. Des projets similaires sont également envisagés en d’autres points du globe, l’objectif avoué étant d’ouvrir une adresse sur un nouveau continent chaque année. «A chaque fois, nous choisissons un partenaire, réalisons une étude de marché et inaugurons le premier restaurant.» Et quand on lui demande s’il ne craint pas la concurrence, en particulier aux Etats-Unis, Luigi Guarnaccia évoque ses débuts à Genève: «Il y avait 220 pizzerias quand nous avons démarré et la rue Adrien-Lachenal ressemblait à un désert d’un point de vue culinaire. Aujourd’hui, elle compte une dizaine de restaurants!».
(Patrick Claudet)
