Mediadaten Données Media Olympiade der Köche

Mieux valoriser la formation

Président de Hotel & Gastro Union Romandie, Jean-Claude Bazzi met la priorité sur la formation et la valorisation des métiers de la branche avec le soutien d’un comité représentant toutes les sociétés professionnelles.

Jean-Claude Bazzi a été réélu à la présidence de Hotel & Gastro Union Romandie. (DR)

Lors du Salon Sirha Genève qui s’est tenu en début d’année, Jean-Claude Bazzi a été reconduit à la présidence de Hotel & Gastro Union Romandie. Une réélection par acclamation qui s’explique par la qualité des liens qu’il a noués avec ses pairs, qu’il représente à l’échelle de la région, et qui se traduit aujourd’hui par l’implication de nouveaux professionnels au sein du comité.

«Au cours de ma première année de mandat, j’ai non seulement eu l’occasion de rencontrer les instances dirigeantes de Hotel & Gastro Union, à commencer par sa présidente Esther Lüscher, mais aussi de constituer autour de moi un noyau de gens motivés. L’élargissement du comité, qui compte désormais 15 membres, contre huit précédemment, nous permet de représenter tous les corps de métier au niveau de la région, laquelle joue un rôle primordial dans le déploiement de notre organisation professionnelle», résume Jean-Claude Bazzi.

L’une de ses plus grandes satisfactions est de voir les cinq sociétés professionnelles très impliquées, au côté du secrétariat romand basé à Lausanne, dans l’organisation d’événements à travers toute la Suisse alémanique et romande. A ses yeux, la Journée professionnelle mise sur pied par la Société suisse des cuisiniers le 11 septembre dernier sur le thème de l’avenir de la restauration au CHUV à Lausanne est l’exemple parfait d’un événement permettant de jeter des ponts entre les différentes communautés, professionnelles et lingustiques. Cette manifestation à laquelle ont participé plus d’une centaine de personnes a aussi permis de rappeler le rôle précurseur joué par l’organisation professionnelle, souligne le président de Hotel & Gastro Union Romandie. Non seulement dans la défense des professionnels de l’hôtellerie-restauration, par le biais de la Convention collective nationale de travail (CCNT) qu’elle a contribué à façonner au fil des ans avec les partenaires sociaux et qui concerne tous les employés du secteur, mais aussi dans l’évocation de thèmes en lien avec l’avenir de la branche.

Nombreux événements prévus

Dans le même esprit, le Gastro Trend Day (consacré en 2017 à l’automatisation du secteur) et la Journée professionnelle de la diététique (centrée il y a quelques jours sur les vertus nutritives des insectes et des produits à base de chanvre) ont permis d’esquisser l’hôtellerie-restauration de demain. D’autres événements sont d’ores et déjà mis à l’agenda, qu’il s’agisse de l’édition 2018 du Gastro Trend Day, qui s’intéressera au phénomène de l’agriculture urbaine et pour lequel une traduction simultanée sera disponible pour les membres romands, ou des nombreux rendez-vous fixés tout au long de l’année en Suisse romande. Parmi ceux-ci figurent entre autres un «Voyage autour du gin» organisé le 16 avril 2018 par la Société professionnelle de la restauration à la Distillerie Belmont et une visite organisée en mai par la Société professionnelle de l’hôtellerie-intendance à la manufacture Elite S.A. à Aubonne (VD). 

«Ces initiatives s’inscrivent en complément des efforts que nous consentons pour promouvoir la formation, qui demeure l’un des piliers de notre organisation. Plus que jamais, il est important que chaque professionnel profite des avantages, notamment financiers, accordés aux membres souhaitant entreprendre une formation continue», poursuit Jean-Claude Bazzi. De par son parcours, ce dernier est l’ambassadeur idéal pour promouvoir la formation initiale et continue. Une fois son CFC en poche, il a en effet travaillé pour des maisons prestigieuses telles que le Lion d’Or à Cologny (GE) et le Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier (VD) sous la direction de Philippe Rochat, avant de rejoindre la brigade du Noga Hilton (aujourd’hui exploité par la chaîne Kempinski) et celle de l’Ecole hôtelière de Genève.

Valoriser les professionnels

La suite de son parcours le conduit à La Longeraie à Lausanne, clinique spécialisée dans la chirurgie de la main, puis à l’Auberge de Collex-Bossy qu’il exploitera de 2001 à 2016. Son aventure à la tête de l’établissement démarre toutefois dans un contexte particulièrement difficile, l’ouverture coïncidant avec les attentats du 11 septembre 2001. Pendant 15 jours, il n’a aucun client mais s’accroche et parvient à surmonter le défi. Au final, l’expérience lui permet  d’une part de réaliser l’objectif qu’il s’était fixé au début de sa carrière (avoir son propre restaurant), et, d’autre part, d’élargir sa compréhension du métier – un atout pour la suite de son parcours, dit-il. A partir de 2014, il ajoute une corde à son arc en commençant à enseigner une demi-journée au Centre Professionnel du Littoral Neuchâtelois (CPLN), qu’il intègre à plein temps en 2016, tout en passant son brevet fédéral de chef de cuisine.

«Les titulaires d’un brevet ou diplôme fédéral méritent une meilleure reconnaissance» -Jean-Claude Bazzi, président de Hotel & Gastro Union Romandie
 

Quid de sa vision de la relève? Pour les côtoyer au quotidien, Jean-Claude Bazzi salue la motivation et la passion dont les jeunes professionnels font preuve, eux qui viennent souvent à la gastronomie en raison de l’aura dont jouissent les chefs de cuisine, et qui découvrent en cours de formation que la réussite n’est possible qu’au prix d’un investissement total. «Je cite volontiers Thierry Marx et son management RER, un acronyme pour les trois valeurs indispensables à ses yeux: rigueur, engagement, régularité. Sa métaphore des arts martiaux est aussi pertinente: on ne s’améliore qu’en s’entraînant inlassablement.»

Parmi les projets qui lui tiennent à cœur, le Genevois cite l’instauration à terme d’un logo ou d’un signe distincif sur les vestes de cuisine valorisant le professionnalisme des membres de Hotel & Gastro Union. «Pour beaucoup, l’étiquette MOF est une référence absolue, mais ceux qui la portent sont d’abord les gagnants d’un concours, alors que les titulaires d’un brevet ou diplôme fédéral ont suivi un cursus incluant un volet pédagogique. Ces professionnels méritent une meilleure reconnaissance.»

(Patrick Claudet)


Davantage d’informations:

www.hotelgastrounion.ch/romandie