Sept jours de concours et diffusion en ligne de trois épreuves par finaliste: telles sont les modalités du concours qui se déroulera en petit comité à Pully et Zurich du 18 au 26 janvier.
Après l’annulation du Salon Igeho, les organisateurs du Championnat de service avaient prévu d’investir les salons de trois prestigieux hôtels suisses, dont le Beau-Rivage Palace à Lausanne, afin de transformer la manifestation d’ordinaire réservée aux professionnels en un grand raout public. L’apparition subite du variant Omicron les a encouragés à réfléchir dès fin novembre déjà à une alternative compatible avec un éventuel durcissement des mesures sanitaires. C’est ainsi qu’est né le principe d’une compétition à la fois inédite et ambitieuse, dont le lancement officiel aura lieu le mardi 18 janvier.
Championne de service en titre, Adélie Chatton est doublement concernée par cette 12e édition à venir, elle qui remet non seulement sa couronne mais qui fait aussi désormais partie de la commission des concours de la Société professionnelle service/restauration. «Au sein de la commission, mes collègues et moi tenions d’une part à ce que la manifestation soit maintenue, et, d’autre part, à ce qu’elle puisse bénéficier d’une certaine visibilité», explique la Lausannoise, élue au sein du comité national lors de l’assemblée des délégués en fin d’année dernière à Sursee (LU).
adélie chatton, membre de la commission des concours
Sur la base de ces recommandations, Roman Helfer, secrétaire général de la société professionnelle, et sa collègue Leila Mrak ont planché sur les modalités d’un concours 2.0, tenant compte d’impératifs à la fois sanitaires et financiers. «Notre satisfaction est de voir que la plupart des finalistes ont maintenu leur participation – ils seront 17 au total, dont six Romands – et que le dispositif mis en place à l’Ecole professionnelle de Zurich et dans les locaux de Hotel & Gastro Formation à Pully (VD) permettra de valoriser le travail des professionnels sans mettre leur santé en danger», commente Roman Helfer.
Un formidable tremplin
Concrètement, les candidats se relaieront sans jamais se croiser et viendront seulement accompagnés de leur coach. Le nombre d’épreuves, lui, a été réduit de huit à six, avec le choix d’en diffuser en ligne trois par finaliste. «Il s’agit des épreuves liées au fromage, au vin et au flambage, qu’il sera possible de suivre en direct. Les autres (barista, mixologie, table d’exception) feront l’objet de publications sur les réseaux, auxquelles chacun pourra réagir. A travers ce dispositif, nous pourrons toucher un nouveau public. C’est une manière de valoriser la profession et de la faire connaître au plus grand nombre», se réjouit Adélie Chatton.
Quant à savoir si une victoire peut modifier le cours d’une carrière, la Vaudoise est catégorique. «C’est oui! Dans mon cas, le titre a tout changé, puisque je viens de décrocher mon brevet fédéral de responsable de la restauration. Au sein de mon entreprise [le Café des Avenues à Lausanne, ndlr], je suis passée de cheffe de rang à responsable de la restauration. Quant à mon réseau, il s’est considérablement élargi grâce à mon investissement au sein de la Société professionnelle service/restauration, ce qui me permet de défendre ma profession et la Suisse romande.»
Après le lancement du concours à Zurich, où 11 Alémaniques se relaieront du 18 au 21 janvier, ce sera au tour des Romands d’entrer en action à Pully du 24 au 26 janvier. Adélie Chatton sera présente sur place pour assister à la performance des six spécialistes en restauration en lice, dont quatre dans la catégorie junior (Mélanie Gomes Andrade, Ylliam Breda, Rafaela Ferreira Dos Santo, Loïc Marclay) et deux chez les seniors (Oscar Dubouloz, Marc Gay).
(Patrick Claudet)
