C’est le 15 novembre prochain que les quatre finalistes du Bocuse d’Or Suisse s’affronteront dans le cadre de la foire publique genevoise qui aura lieu à Palexpo.
Les têtes sont encore pleines des cris et tintements de cloches qui ont résonné dans la grande arène lyonnaise d’Eurexpo, où s’est tenue à fin septembre dernier la finale internationale remportée par la France, mais l’Académie suisse du Bocuse d’Or finalise ces jours les préparatifs de la sélection suisse qui désignera le successeur d’Ale Mordasini. L’événement aura lieu le 15 novembre durant Les Automnales, à Palexpo Genève, plus précisément dans la section baptisée Cook’n’Show qui avait été étrennée en 2019, et lieu de rencontre privilégié des chefs, producteurs régionaux et gastronomes de toute la Suisse romande.
Pour Lucien Mosimann, coordinateur de l’Académie suisse du Bocuse d’Or, la tenue de l’événement au cœur d’un Salon grand public est une chance formidable. «Nous avions prévu une alternative au cas où Les Automnales auraient été annulées, mais nous n’avons par chance pas dû y avoir recours. La foire est une belle vitrine non seulement pour le Bocuse d’Or et ses quatre finalistes, mais aussi pour tous les métiers de la restauration», se réjouit le Fribourgeois qui a organisé en parallèle le Cuisinier d’Or jusqu’au printemps dernier.
Dans l’espace dévolu au concours, les candidats au titre helvétique – dont le gagnant représentera la Suisse lors de la finale européenne d’ores et déjà prévue les 23 et 24 mars 2022 à Budapest – travailleront dans quatre îlots autonomes situés face à des gradins pouvant accueillir une centaine de spectateurs, qui devront tous présenter un certificat Covid à l’entrée. «Vu le succès populaire du Salon suisse des Goûts et Terroirs à Bulle, nous sommes confiants quant à la fréquentation des Automnales, et, partant, du Bocuse d’Or Suisse», souligne Lucien Mosimann.
L’une des particularités de l’édition de cette année est que le jury sera exclusivemement composé d’anciens participants au Bocuse d’Or, placés sous la direction d’un président d’honneur lui-même vainqueur en 1991 à Lyon, Michel Roth. A ses côtés siègera Armin Fuchs, autre figure bien connue sur la scène culinaire suisse et internationale, puisqu’il a été à la tête de la délégation helvétique lors de la finale lyonnaise pendant une quinzaine d’années. Quant au jury de cuisine, il sera composé entre autres de Rasmus Springbrunn et Beat Weibel.
Quid des finalistes? Ils s’appellent Pasquale Altomonte, Christoph Hunziker, Frederik Jud et Benjamin Le Maguet et ils auront 5 h 35 pour préparer un mets de poisson et un mets de viande (lire encadré). Pour chacun d’eux, la participation à la finale représente une étape importante. «Le Bocuse d’Or est l’apothéose en termes de concours culinaires», estime Paquale Altomonte, chef de cuisine du Kitchen Lab à Genève, tandis que Christoph Hunziker, chef et patron du Schüpbärg-Beizli à Schüpfen (BE), espère «retourner une fois en finale à Lyon». De son côté, Frederik Jud, chef de cuisine à l’hôpital Linth à Uznach (SG), veut se mesurer à d’autres cuisiniers pour voir où il se situe, alors que Benjamin Le Maguet, chef de cuisine au restaurant Le Maguet aux Evouettes (VS), dit avoir besoin de stimuler sa créativité. La première assiette sortira à 14 h 30 et le dernier plat à 15 h 35.
(Patrick Claudet)
Les quatre finalistes auront 5h35 pour réaliser un mets de poisson à base de coquilles St-Jacques et sole, garniture(s) végétale(s) libre(s), à servir sur assiettes, ainsi qu’un mets de viande, revisite du Tournedos Rossini, à base de l’Originale viande chevaline suisse, avec trois garnitures différentes.
