Leila Mrak est depuis le 1er avril la nouvelle secrétaire générale de la Société professionnelle Service Restauration. Portrait de celle qui a déjà piloté les trois dernières éditions du Championnat de service.
Elle vient de succéder à Roman Helfer, mais les professionnels des métiers du service la connaissent déjà bien. Et pour cause: elle est active depuis cinq ans au sein de la Société professionnelle Service Restauration, et, en sa qualité d’assistante de direction, elle a été responsable de projet pour les éditions 2017, 2019 et 2022 du Championnat de service, ainsi que pour les cours préparatoires au brevet fédéral de responsable de la restauration, organisés depuis 2018 sous l’égide de l’association.
Ses priorités? Elle souhaite d’une part travailler dans la continuité de son prédécesseur, notamment dans le domaine des compétences complémentaires issues de la réforme du CFC (bar, barista, chef de rang, sommellerie), ainsi qu’à travers le Forum de la formation. Sa deuxième édition, prévue en septembre 2022, permettra de mesurer l’avancée des projets conduits par les différents groupes de travail. D’autre part, Leila Mrak entend multiplier les événements pour susciter des vocations et maintenir le contact avec des membres durement éprouvés par la crise du coronavirus. «La pandémie a été difficile, mais elle seule n’explique pas le fait que le nombre de CFC de spécialiste en restauration ait chuté de 731 en 2011 à 429 en 2020. Notre rôle est d’accompagner nos membres, inciter leurs collègues à adhérer et encourager les employeurs à imaginer de nouveaux modèles», lance Leila Mrak, pour qui tout ne se résume pas aux conditions salariales. «Certains établissements, dont le Ace Cafe à Lucerne, propose la semaine de quatre jours. C’est une piste intéressante.»
Hôtelière-restauratrice ES et Event Manager diplômée, Leila Mrak entretient depuis toujours un rapport privilégié avec la restauration. Son oncle tenait l’hôtel Weissbad en Appenzell, où elle se rendait souvent en famille. «Mon frère y a entrepris un apprentissage de cuisinier. Cette proximité avec le métier m’a encouragée à travailler dans la restauration pendant mes études, dont dix ans dans une pizzeria où j’ai occupé tous les postes, de la livraison au service, en passant par la confection des pizzas.» Parmi ses atouts figurent l’ouverture d’esprit et la maîtrise des langues – elle parle l’allemand, l’italien, l’anglais et le français, et elle lorgne le néerlandais. «Les clients viennent du monde entier, j’aime l’idée de pouvoir m’enrichir à leur contact», précise celle qui a beaucoup voyagé, notamment en Asie où elle a rendu visite à son frère qui y a travaillé dans plusieurs pays, et aux Etats-Unis où elle s’est mariée à Las Vegas en présence de sa famille à l’issue d’un road trip de quatre semaines.
(Patrick Claudet)
