L’attrait pour les destinations lointaines, boosté par deux ans de pandémie et confirmé par les voyagistes, ne devrait pas nuire au secteur touristique helvétique.
Les Suisses lorgnent de nouveau les destinations lointaines. C’est ce qui ressort du sixième baromètre des voyages du TCS, fruit d’une étude réalisée entre début février et début mars auprès de 2774 personnes de plus de 18 ans vivant en Suisse. Si l’enquête a eu lieu en grande partie avant le début de la guerre en Ukraine, laquelle a pu dans un premier temps réfréner l’enthousiasme de certains voyageurs, le constat est clair: après deux ans de pandémie, l’appel du large se fait sentir chez une majorité de Suisses. Selon 70 % des personnes interrogées, les voyages à l’étranger sont considérés comme sûrs, tandis que 59 % se disent prêts à renouer avec les long-courriers, notamment à destination de la Thaïlande. Même constat d’ailleurs chez le voyagiste Kuoni, où les Emirats arabes unis ont figuré dans le top 3 des destinations les plus prisées à Pâques, aux côtés de l’Espagne et de l’Egypte. Quant à Martin Wittwer, président de la Fédération suisse du voyage, il confiait il y a quelques jours aux médias alémaniques que les ventes cette année des tour-opérateurs atteindraient certainement 80 % de celles de 2019. La preuve qu’après deux ans de privation, et compte tenu aussi de la levée progressive des restrictions sanitaires, le secteur outgoing va retrouver des couleurs. La Suisse en tant que destination est-elle pour autant condamnée? Ce n’est pas l’avis exprimé par les personnes sondées par TCS: la Suisse reste une destination privilégiée, du moins si l’on se fie au fait que les deux activités décrites comme les plus attrayantes au moment de l’étude étaient les repas entre amis (72 %) et les vacances en Suisse (60 %). Les atouts du pays? Il est sûr, ses destinations touristiques faciles d’accès et son offre de loisirs pléthorique. De quoi espérer un nouveau record de nuitées indigènes?
(pcl)