La reprise rapide du trafic aérien pose de nombreux défis aux compagnies aériennes, notamment en termes de ressources humaines.
Amesure que les restrictions sanitaires tombent, l’envie de voyager revient. C’est le cas en Suisse, où quelque 180 000 passagers ont fréquenté Genève Aéroport durant les quatre jours du week-end pascal, ce qui correspond à environ 75 % à 82 % du trafic de Pâques 2019; c’est aussi le cas à l’échelle de la planète, et plus particulièrement en Europe et dans les Amériques, où les files d’attente s’allongent dans les terminaux. Mais la reprise du tourisme mondial est encore fragile: d’une part, les niveaux d’avant de la pandémie ne sont pas encore atteints; d’autre part, les compagnies aériennes qui avaient réduit leurs effectifs durant la crise sanitaire sont confrontées à une pénurie aiguë de personnel navigant, doublée d’un épuisement d’une partie des équipes. En avril, Swiss a été contraint d’annuler deux vols à destination de l’Amérique latine, comme le révélait le quotidien Blick, tandis qu’en Angleterre Easyjet a dû annuler des centaines de vols par manque de personnel, décidant il y a quelques jours de retirer six sièges de ses Airbus A319, afin de limiter ses besoins en personnel. La solution pour limiter les dégats à l’approche de l’été? Engager à tour de bras. C’est ce qu’a prévu Swiss, qui a non seulement envoyé des propositions de réembauche aux 334 personnes licenciées l’an dernier, mais aussi entrepris le recrutement de nouveaux employés de cabine. Un certain nombre de professionnels de l’hôtellerie-restauration ont d’ores et déjà postulé, confirme Michael Stief, porte-parole de Swiss. La preuve, selon lui, que le métier est varié et attrayant, et qu’il peut susciter de nouvelles vocations. Et ce même si le salaire de départ s’élève à 3400 francs bruts, comme le rappelle Jörg Berlinger, responsable de la communication chez Kapers, soit en deça des salaires tels que définis par la CCNT.
(pcl/gab)