C’est l’adjectif qui convient le mieux pour décrire ces vins à découvrir lors des journées portes ouvertes de l’Ascension, du 26 au 28 mai, à travers le vignoble.
L’œnologue cantonale Nadine Pfenninger-Bridy avait déjà parlé d’«audace» pour les vins du plus petit millésime, en quantité, recensé depuis la tenue des statistiques des vendanges en Valais, en 1966. Et, cinq mois plus tard, elle a persisté et signé, au Château de Venthône, sur les hauts de Sierre, le 12 mai. Gel, pluies torrentielles, grêle, mildiou: ce 2021 est littéralement «sauvé des eaux». Et les Valaisans, sur leurs 4732 hectares, ont produit moins que les Vaudois sur leurs 3783 hectares: 18 millions de litres, soit un million de moins que les Vaudois. Les vins valaisans se répartissent en 8 millions de litres de blancs et 10 de rouges, soit en proportion inverse de leurs voisins (14 de blancs pour 5 de rouges).
Pour l’œnologue cantonale valaisanne, «les vins sont expressifs et délicats, portés par une fraîcheur joviale». Les blancs ont un bouquet exubérant et une acidité rafraîchissante, tandis que les rouges, équilibrés, grâce à cette acidité, devraient pouvoir vieillir. Tout cela est à confirmer, verre à la main, et même avec un nouveau «carnet de dégustation», de Brigue à Saint-Gingolph, en train (billets dégriffés), chez 230 vignerons-encaveurs, du 26 au 28 mai.
(Pierre Thomas)