Spécialiste en restauration, le Valaisan travaille à l’hôtel-restaurant La Porte d’Octodure à Martigny. Il a décroché le titre de Champion de service 2022 et succède ainsi à la Vaudoise Adélie Chatton.
Marc Gay, toutes nos félicitations! Avant le titre, vous avez décroché le prix du public pour la Plus belle table d’exception. Sur le moment, avez-vous pensé que la reconnaissance s’arrêterait là?
Pour être tout à fait honnête, j’ai pensé que ça s’était arrêté après l’annonce des prix du jury. A ce moment-là, je n’y croyais plus trop. Puis le prix du public est arrivé et j’ai repris confiance.
Comment s’est passée la préparation au concours?
Pauline Marthe et Patrick Rausis m’ont parlé du Championnat de service dès janvier 2021. D’abord, j’ai eu du mal à me projeter dans une compétition professionnelle. Puis j’ai sauté le pas après qu’ils m’ont vivement encouragé à y participer. Dès cet instant, je me suis pris au jeu et la movitation a été croissante.
Le concours a été reporté à deux reprises. N’était-ce pas trop dur nerveusement?
C’était compliqué. Quand Igeho a été annulé, une alternative a tout de suite été présentée. Mais quand celle-ci est tombée à l’eau à son tour, je me suis posé des questions, notamment en raison de l’absence du public à cause de la pandémie. Je suis néanmoins resté en lice car j’avais investi beaucoup de temps dans la préparation. Cela n’aurait eu aucun sens de tout abandonner.
Quid du championnat 2.0 mis en place en un temps record par les organisateurs?
L’association a très bien pensé les choses. La présence des caméras et la retransmission de trois épreuves en live streaming ont contribué à me mettre dans le bain. C’était très motivant et je me suis senti dans un vrai concours.
Le jour J, tout s’est bien passé?
Il y a eu des moments difficiles. Mais je suis resté confiant en me raccrochant à toutes les bonnes choses que j’avais accomplies. J’ai senti à ce moment-là le bénéfice du travail en amont avec mes coachs.
Vous voilà Champion de service. Votre sentiment?
Là, tout de suite, je ne sais pas (rires). C’est merveilleux et j’ai encore un peu de la peine à y croire. Plein de belles choses m’attendent et je me réjouis d’ores et déjà de pouvoir collaborer avec l’association. C’est aussi une fierté de succéder à Adélie Chatton et de porter haut les couleurs de la Suisse romande.
(Propos recueillis par Patrick Claudet)