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Relais & Châteaux: un accent sur le personnel

L’association internationale Relais & Châteaux affiche un bilan positif pendant la pandémie. Elle veut mettre l’accent sur la fidélisation du personnel, mise à mal par le Covid.

Alex Lake Zurich, à Thalwil, est l’un des trois nouveaux établissements suisses à avoir intégré Relais & Châteaux. (DR)

«Relais & Châteaux, fondée en 1954, est une grande famille», a dit avec conviction le président Philippe Gombert, à la Maison Décotterd, logée depuis fin septembre à l’Ecole hôtelière de Glion (250 élèves), dont la base arrière est à Bulle (700 élèves). La reprise par Stéphane et Stéphanie Décotterd de l’établissement, réparti entre un restaurant gastronomique, un bar et une brasserie, les trois en balcon vitré sur les hauts de Montreux, avec vue sur le Léman, va de pair avec une prolongation de son lien avec Relais & Châteaux, acquis au Pont de Brent, qu’il a tenu un peu plus de dix ans.

Des membres déjà attachés

Sur les neuf nouveaux membres de cette chaîne volontaire (pour 500 hôtels et 80 restaurants dans 65 pays), trois sont suisses. Outre la table du chef de Glion, deux hôtels où la gastronomie est à l’honneur, comme le veut le standing des Relais & Châteaux, fondés par huit hôteliers français en 1954, sous le nom de «la route du bonheur», de ­Paris à la Côte d’Azur. Ces deux nouveaux adhérents sont déjà très proches de la chaîne. L’Aïda Hôtel & Spa à Crans-Montana, 18 suites réservées à une clientèle adulte exclusivement, qui ouvrira juste avant Noël, appartient à l’Hostellerie du Pas de l’Ours, déjà membre, comme l’Alex Lake Zurich, à Thalwil (ZH), dépend du groupe The Living Circle, propriétaire du Castello del Sole à Ascona (TI), lui aussi déjà membre. A Montana, le chef Franck Reynaud promet une cuisine de plats à partager, respectueux du terroir, tandis qu’à Thalwil, Michael Schuler défend la gastronomie «de la ferme à l’assiette».

Scellée à Glion, l’alliance entre une école hôtelière et un restaurant haut de gamme, qui permet aussi à des élèves d’effectuer des stages par rotation, est représentée en France, par l’arrivée, dans le Grand Lyon, du Château de Vivier, siège de l’Institut Paul Bocuse, et de son restaurant Saisons, où officie notamment Davy Tissot, récent vainqueur de la finale internationale du Bocuse d’or 2021.

Une bourse d’emploi virtuelle

Pour fidéliser le personnel – pas moins de 42 000 salariés de par le monde –, Relais & Châteaux a développé des outils informatiques (site Internet dédié et application pour smartphone) proposant des emplois dans les hôtels et restaurants de ses membres. Début décembre, il y avait près de 500 postes à tous échelons proposés principalement en Europe (27 % des membres en France et 34 % dans le reste de l’Europe). Les employés bénéficient dans tout le réseau d’un tarif de 100 francs la nuit pour aller prendre l’air des hôtels. «Grâce à des séances en ligne, on a resserré les rangs», explique Philippe Gombert. Mais Relais & Châteaux «peine à recruter. Nous devons veiller à retenir les employés et à leur offrir de la mobilité à l’intérieur du réseau».

Le bilan suisse, s’est réjoui le délégué national Jan Stiller, du Lenkerhof Gourmet Spa Resort, à La Lenk (BE), est positif, malgré la pandémie. Selon des chiffres de Relais & Châteaux, la clientèle suisse aurait doublé (passant de 2 à 5 %) et la clientèle ayant choisi la Suisse a doublé (passant de 2 à 4  %). Mais la structure de la clientèle a changé: en Suisse, les Suisses ont remplacé les Américains, devant les Français, tandis que les clients suisses ont préféré séjourné en France, Suisse, Italie et Allemagne, plutôt qu’aux Etats-Unis ou en Angleterre. Les restrictions de voyage liées à la pandémie en sont évidemment la cause.

(Pierre Thomas)


Davantage d’informations:

www.relaischateaux.com